CyprienTESSIE du MOTAY
Chimiste, inventeur.
Les premières années de sa vie de jeune homme, Cyprien Tessié du Motay se dote de certaines valeurs politiques, notamment républicaines et s’intéresse à l’oeuvre littéraire en fréquentant le salon de Madame de Récamier, où il fait la connaissance de Théophile Gautier, de Chateaubriand, de Victor Hugo et autres auteurs en vogue.
À 25 ans, il se rend en Allemagne, où il étudie la chimie. Il va désormais travailler dans des domaines aussi variés que la métallurgie, le textile, l’industrie sucrière, l’usage de l’air comprimé et le traitement des eaux.
De 1848 à 1851, en tant que républicain, Tessié du Motay prend une part active aux troubles politiques qui agitent la France. Après le coup d’État de 1851, il est condamné à mort, puis la sentence est commuée en exil. Il se rend alors à Londres, tout en continuant à diriger son laboratoire parisien. Ses amis ayant fait valoir à Napoléon III l’importance de ses contributions à la science et à l’industrie, Tessié est admis à revenir à Paris. Il consacre ses recherches au gaz d’éclairage et ses trouvailles lui valent de recevoir la Légion d’honneur des mains de l’Empereur. La guerre de 1870 et le siège de Paris arrêtent l’implantation des conduites de gaz d’éclairage. Tessié du Motay sert auprès du gouverneur de Paris, dans le corps médical, comme responsable du dispensaire du Corps d’armée.
En 1860, avec le peintre et verrier Charles-Raphaël Maréchal qui est aussi chimiste, il perfectionne une technique d’impression par empreinte des vitraux : le dessin est gravé sur cuivre, imprimé avec des encres vitrifiables sur un papier qui est appliqué sur le verre ; on passe au four, le papier brûle et l’encre se transfère sur le vitrail. Ce système, quelque peu aléatoire, nécessite des retouches manuelles. Tessié et Maréchal améliorent la technique de gravure pour que davantage d’encre soit déposée sur le papier intermédiaire. En 1865, ils déposent un brevet pour la production d’oxygène destiné à l’éclairage public.
Ensemble encore, en 1867, ils mettent au point la phototypie (terme inventé par Tessié) à partir des travaux de Louis-Alphonse Poitevin. Si le procédé diffère peu des autres utilisés à cette époque, Tessié, à son habitude, ouvre des possibilités industrielles : la phototypie, de simple tirage de photographies, passe au rang de procédé d’impression. Elle sert à imprimer la quasi-totalité des cartes postales jusqu’aux années 1930 et au-delà.
biographie en cours d’élaboration