René KÜSS

Division 12

Chirurgien.

3 mai 1913, Paris

20 juin 2006, Paris

Chirurgien et professeur français, pionnier de la transplantation rénale et grand maître de l’urologie.

Membre de l’Académie de médecine, il a reçu en 2002, le prix Medawar, la plus haute distinction scientifique dans le domaine de la transplantation.

Il débute ses études de médecine en 1931. Nommé Externe des Hôpitaux en 1933, et après avoir assisté à quelques cours de Bernard Fey, qui deviendra plus tard son Maître, il se dirige vers l’urologie. En 1927, il est interne des Hôpitaux de Paris et fait 6 mois de remplacement en gynécologie-obstétrique à l’hôpital Lariboisière, chez Devraigne, avant de partir au service militaire à l’automne 1938. Il obtient son affection à la Marine et commence la chirurgie à l’Hôpital militaire de Brest.

Au début de la guerre, il est envoyé à Toulon pour exercer en tant que médecin major d’artillerie, et demande à être embarqué sur le Mogador. En juin 1940, René Küss ne pouvant se satisfaire de rester à l’infirmerie, demande un poste de canonnier à l’avant de Mogador, geste qui lui sauvera la vie puisqu’un obus détruira peu après tout l’arrière du navire. Il soigna de nombreux blessés du navire ainsi qu’à Dunkerque. Sa conduite lui vaudra la Croix de guerre avec Palme et une proposition de la Légion d’honneur.

Il participe à la libération de Paris, plus particulièrement à la prise de l’Ecole Militaire. En août 1944, il opère jour et nuit les blessés à Cochin, avant de s’engager en tant que médecin capitaine, chef d’équipe chirurgicale dans la 7e armée américaine du Général Patton. Il participa ainsi à la libération de la Lorraine et de l’Alsace.

Après la guerre, il retourne à Cochin, toujours chez son maître Bernard Fey, où il fera toute sa carrière hospitalo-universitaire. Il obtient le statut de Professeur agrégé à la faculté de médecine en 1949 et chirurgien des Hôpitaux de Paris en 1950.

En 1951, il animera avec Teinturier et Milliez l’une des 3 équipes françaises qui réaliseront les premières homogreffes rénales chez l’homme.

En 1953, il prend en charge une nouvelle unité d’urologie à l’hôpital Foch de Suresnes où il organisera un service d’urologie avec Maurice Camey et un centre de transplantation rénale avec Marcel Legrain. Il prend ensuite la direction du service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis, avec comme collaborateurs André Siboulet, François Mathieu et Jean Marie Brisset.

En 1972, il reçoit le titre de Professeur de clinique urologique et prend la direction du nouveau service d’urologie du CHU Pitié-Salpétrière. La même année, il est un des membres fondateurs de la Société française de transplantation, la première en Europe.

En 1975, il fonde Les Séminaires d’Uro-Néphrologie de la Pitié-Salpêtrière avec Marcel Legrain, Claude Jacobs et Christian Chatelain, avec une innovation importante : l’unification uro-néphrologique dont le succès en sera considérable.

Il devient membre de l’Académie nationale de médecine en 1979, avant d’en être le président pour l’année 1987. Il sera également élu docteur honoris causa de plusieurs universités étrangères, dont Moscou, Pékin et Athènes.

René Küss pratiqua aussi de nombreux sports et le rallye automobile. Il participa en 1954 avec André Siboulet au rallye Monte-Carlo sur Simca.

Grand amateur d’art, particulièrement de peinture impressionniste et postimpressionniste, le professeur Küss est par ailleurs connu pour son importante collection de tableaux. Il fit partie pendant plus de 20 ans de la Société des artistes honfleurais et organisa en 1992 l’exposition des œuvres d’Eugène Boudin.

Source : Texte © Wikipédia
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