Joseph François MICHAUD
Historien, écrivain, journaliste.
À 19 ans, il devient commis en librairie à Lyon. L’année suivante, il écrit son premier ouvrage, Voyage littéraire au Mont-Blanc.
Disciple de Rousseau et Voltaire, il prend cependant parti pour la cour et collabore à la Gazette universelle et au Postillon de la guerre. Il devient ensuite républicain et publie en 1794 son poème L’immortalité de l’âme.
Après le 9 Thermidor, il redevient royaliste et collabore à La Quotidienne. Lors de l’insurrection du 13 Vendémiaire, il marche avec les royalistes contre la Convention ; il est arrêté, emprisonné, il parvient à s’échapper. Condamné à mort par contumace par le tribunal militaire (27 octobre 1795). il se éfugie en Suisse, puis dans l’Ain chez des parents, il écrit des vers et publie Ermenonville, ou le tombeau de Jean-Jacques, œuvre dans le style de l’époque.
En 1797, il fonde avec son frère cadet Louis-Gabriel une imprimerie spécialisée dans l’impression d’ouvrages religieux et monarchistes. En 1799, il est emprisonné plusieurs mois pour avoir imprimé un écrit hostile à Bonaparte.
En 1803, il publie son poème Le Printemps d’un proscrit. Il finit cependant par se rallier au nouveau régime.
Il découvre les croisades en 1805 lorsqu’il lui est demandé de préfacer Mathilde ou Mémoires tirés de l’histoire des croisades de Mme Cottin. Il donne alors son Tableau historique des trois premières croisades, prélude à son œuvre monumentale, Histoire des Croisades, parue en sept volumes entre 1812 et 1822 et dont une édition est illustrée par Gustave Doré.
À partir de 1806, il publie avec son frère la Biographie universelle, rééditée en 45 volumes de 1845 à 1862.
Il est décoré de la Légion d’honneur en 1812 et élu membre de l’Académie française le 5 août 1813.
Au retour des Bourbons, il redevient royaliste et obtient le poste de lecteur du Roi. Pendant les Cent-Jours, il s’oppose à Napoléon et écrit le pamphlet Histoire des quinze semaines ou le dernier séjour de Bonaparte.
En mai 1815, il est élu député de l’Ain et siège dans la majorité ultra-royaliste jusqu’en 1816. Ses opinions politiques n’évoluent plus. Il défend le cumul des traitements au moins pour les gens de lettres.
En 1817, il devient rédacteur en chef de La Quotidienne et le reste jusqu’à sa mort.
biographie en cours d’élaboration