Frédéric SPITZER
Marchand et collectionneur d’art.
En 1848, il accompagna l’armée autrichienne en Italie et, à son retour, commença à collectionner des objets d’art.
Un tableau qu’il a achetée pour cinq florins s’est avérée être un Albrecht Dürer et a jeté les bases de sa fortune.
Dès lors, il s’attache à acheter et revendre des objets entre l’Autriche, l’Angleterre et la France et de se constituer une magnifique collection. Durant ces années, il établit une entreprise à Aix-la-Chapelle, où il vendit de nombreuses antiquités au baron Adolf von Rothschild. C’est celui-là qui le convainquit de venir s’installer à Paris en 1852.
Il s’installe dans une demeure près de l’Arc de Triomphe, qu’il fait appeler le « musée Spitzer », où il amasse une quantité considérable d’oeuvres remarquables. Il devient dans la capitale française le premier antiquaire et collectionneur d’objets du Moyen Âge à la fin de la Renaissance et ses affaires prospèrent.
En 1870, au début de la guerre franco-prussienne, il envoie la plus grande partie de sa collection à Londres, où elle est ensuite achetée par Sir Richard Wallace pour une somme considérable.
Le « Musée Spitzer » présente des armes, des armures, des tapisseries, des meubles, de la faïence, des reliquaires, de l’orfèvrerie, des horloges, etc. ; il rivalise avec les musées d’arts et métiers émergents en Angleterre et en Allemagne au point d’être appelé la « huitième merveille du monde ».
Dans son testament, Spitzer s’est arrangé pour que sa collection soit vendue trois ans après sa mort.