Antoine CIERPLIKOWSKI
Coiffeur.
Cierplikowski arrive à Paris en décembre 1901, à l’âge de 17 ans. Le 24 janvier 1909 à Londres, il épouse Berthe Astier. Fin 1909, le couple est de retour à Paris.
En 1912, Antoine ouvre son célèbre salon de coiffure au 5, rue Cambon à Paris et bientôt il se rend célèbre pour avoir « rajeuni » l’actrice quadragénaire Ève Lavallière en lui coupant pour la première fois les cheveux à la garçonne. Coco Chanel, dont l’atelier se trouve à un jet de pierre du salon de coiffure d’Antoine rue Cambon, en est charmée.
Pendant les années folles le 1er mai 1919 il lance dans la presse professionnelle une coupe à cheveux courts, la coupe « à la Jeanne d’Arc » qui sera adoptée par toutes les femmes modernes, dont Louise Brooks sera la plus célèbre. En 1925, Antoine ouvre son premier salon de coiffure aux États-Unis, sur la très chic Cinquième Avenue de New York. Ses salons foisonneront ensuite à travers les États-Unis et vont s’étendre entre Paris, Tokyo, Melbourne et Vancouver. En 1945 il y aura 121 salons Antoine.
Dans les années 1930, il publie le journal exclusif Antoine – Document pour la femme moderne, qui constitue le cœur de l’empire de beauté d’Antoine. Il dirige aussi une école qui forme les futurs employés des salons Antoine.
Son imagination, son inventivité et ses ambitions sculpturales, réveillés grâce à de nombreuses années d’amitié avec le sculpteur Xawery Dunikowski, donnent naissance à des idées originales de sculptures et de perruques artistiques. Il est l’auteur de la coiffure lisse et ajustée du célèbre Joséphine Baker, qui a conquis le Paris des années vingt. Elle apparaît, stylisée par Antoine, sur la couverture du prestigieux Vogue en tant que première femme noire.
Cierplikowski collabore avec le théâtre, le music-hall et le cinéma (il crée notamment des coiffures et des costumes pour Cécile Sorel, Mistinguett, Alexandre Sakharoff, Pola Negri, Marlene Dietrich et Brigitte Helm). Il conçoit aussi, en coopération avec l’artiste Sarah Lipska, des accessoires pour femmes ainsi que des intérieurs, des appareils et des meubles d’origine, dans un style Art déco.
Antoine voit apparaître de nombreux grands noms de l’époque dans ses salons, il coiffe Eleonora Duse, Mata Hari, Anna de Noailles, Sara Bernhard, Eleanor Roosevelt, Brigitte Bardot ou encore Édith Piaf.
Dans les années 1930, il alterne séjours entre Paris et l’Amérique, et il passe l’occupation à Hollywood, où il travaille notamment pour Metro-Goldwyn-Mayer.
Après la guerre, il se rend plus souvent en Pologne. En 1965, il participe à l’inauguration du Grand Théâtre de Varsovie. Il offre une importante collection d’œuvres de son ami ainsi que d’autres artistes pour le musée de X. Dunikowski.
Au milieu des années 1960, Antoine se sépare de sa femme, qui faisait tourner ses affaires, et de ses disciples comme le désormais légendaire Alexandre qui ouvre son propre salon à Paris.
Fin 1970, après la mort de sa femme, Antoine retourne en Pologne, à Sieradz, où il meurt en 1976 à l’âge de 92 ans trois ans après son épouse, d’un cancer du pancréas. Il y est enterré. En juin 1992, le célèbre coiffeur Alexandre, qui fut son élève et premier garçon, rapporte de Pologne sa main droite qui est inhumée dans le cimetière de Passy.
biographie en cours d’élaboration