Cécile CHAMINADE
Compositrice et pianiste.
Issue d’une longue lignée de marins et d’officiers, Cécile Chaminade naît aux Batignolles (village alors hors de Paris). Sa mère, excellente pianiste et douée d’une jolie voix, remarque très tôt que Cécile possède une oreille étonnante ainsi qu’une vive sensibilité musicale.
Georges Bizet, qui la surnomme « mon petit Mozart », conseille de la faire entendre par Le Couppey, professeur de piano au conservatoire, dans la classe réservée aux jeunes filles. Ce dernier propose d’inscrire Cécile dans sa classe mais se heurte au refus de son père : « Dans la bourgeoisie », dira-t-il, « les filles sont destinées à être épouses et mères. »
Bizet obtient alors que Cécile suive en privé l’enseignement du conservatoire avec Le Couppey pour le piano et Augustin Savard pour l’harmonie, puis Benjamin Godard pour la composition.
Dans les soirées données par son père qui invite des compositeurs célèbres, Cécile accompagne Martin-Pierre Marsick, jeune violoniste belge à la renommée grandissante. Marsick fonde en 1877 un quatuor à cordes, donnant des séances de musique de chambre à la salle Pleyel. C’est à l’occasion de l’une d’elles que, profitant d’un voyage de son père, Cécile Chaminade se produit pour la première fois en public ; elle joue dans des Trios de Beethoven et de Widor.
Elle reçoit les encouragements de Camille Saint-Saëns et d’Emmanuel Chabrier, tandis que Georges Bizet l’encourage à se présenter au conservatoire.
En 1901, elle épouse Louis-Mathieu Carbonel, éditeur de musique qui meurt en 1907.
Compositrice prolifique, elle réalise plus de 400 œuvres.
Son œuvre comporte également 200 pièces pour piano de style romantique.
Elle compose aussi environ 150 mélodies dans le style de salon.
Elle débute aux États-Unis en interprétant son Concerstück avec l’orchestre de Philadelphie le 7 novembre 1908.
Cécile Chaminade est une concertiste appréciée particulièrement en France et en Angleterre. Après sa première visite à Londres, elle y revient presque tous les mois de juin dans les années 1890 pour donner un concert annuel. Elle sera à chaque fois invitée par la reine Victoria, fort âgée, à séjourner quelque temps à Windsor.
Ses tournées en Europe la conduisent jusqu’en Grèce et en Turquie et, pendant la saison 1907-1908, elle donne vingt-cinq concerts devant des salles combles aux États-Unis et au Canada. À cette occasion, celle dont Liszt aurait dit « Elle me rappelle Chopin », est l’hôte à déjeuner de Théodore Roosevelt.
Quand la guerre éclate, à cinquante-sept ans, elle accepte de prendre la direction d’un hôpital londonien, abandonnant complètement la musique. Après la guerre, elle ne se produit plus en public, mais compose encore de loin en loin.
biographie en cours d’élaboration