Benjamin DELESSERT
Naturaliste, homme d’affaires et politique.
Il fonda à Passy la première filature de coton (1801), et créa une usine pour la fabrication du sucre de betterave (1812), ce qui lui fit donner par Napoléon le titre de « baron de l’Empire ».
Régent de la Banque de France, il fut député de Paris durant 25 ans (Paris, 1817 à 1824 puis Saumur, 1827 à 1842).
Philanthrope éclairé, il fonda des institutions utiles, notamment la Société d’encouragement pour l’industrie,et, surtout les Caisses d’épargne (1818), afin d’aider les plus démunis, dont il s’occupa jusqu’à sa mort. C’est le créateur du Livret A.
Il avait constitué un immense herbier, réunissant 250 000 spécimens représentant 86 000 espèces, qui fut donné à la ville de Genève, et une importante bibliothèque, qui appartient aujourd’hui à l’Institut.
Il constitue également une très riche collection de 100 000 coquillages représentant 23 000 espèces.
En dehors de son intérêt en faveur des arts et des sciences, Benjamin Delessert fut un grand philantrope.
Il rachète, à des prix élevés, les ouvrages ou les revues détenus par des scientifiques démunis. Il enrichit ainsi sa bibliothèque tout en offrant une aide matérielle aux savants. Delessert assure également le financement d’ouvrages savants qui ne trouvent pas d’éditeur.
Vers 1800, il fonde les soupes populaires qui distribuent, durant certains hivers, jusqu’à quatre millions de repas.
Il hérita du surnom de « père des ouvriers« .
Il se bat pour améliorer les conditions des malades dans les hôpitaux et pour l’abrogation de la peine de mort.
Il fit abolir la loterie et les maisons de jeu.
Elu à l’Académie des sciences en 1816.
