FERNANDEL

Fernand Joseph Désiré Contandin, dit
Division 1

Acteur, chanteur, humoriste, producteur et réalisateur.

8 mai 1903, Marseille

26 février 1971, Paris

Fernandel débuta précocement sa carrière artistique puisqu’il débuta comme chanteur à l’âge de 5 ans encouragé par ses parents, comédiens amateurs. Il enchaine les représentations de jeune chanteur dans la région de Marseille.

Arrêtant très tôt ses études, il enchaîne les petits boulots et notamment dans la banque. Pendant ce temps, c’est dans un costume de comique troupier qu’il fait son entrée dans le monde du spectacle, dans des noces et banquets ou sur les scènes des cafés-concerts (Les Variétés, L’Eldorado, l’Alcazar).

En 1926, il se produit à l’Odéon de Marseille dans un rôle de tourlourou qui est un triomphe. Remarqué par Jean Faraud (Paramount France), il enreprend alors une tournée régionale qui le conduit à Bordeaux, Toulouse, Lille et Nice.

Le 7 décembre 1928, Fernandel fait ses premiers pas parisiens à Bobino. Grâce au succès de sa prestation, il signe pour le circuit des cinémas Pathé de Paris puis suivront des représentations pour la revue d’hiver du concert Mayol et au théâtre de l’Empire.

Les années 30 marque le début de la carrière cinématographique de Fernandel, pour ne s’achever que 40 ans plus tard avec tous les succès qu’on lui connait.

C’est Marc Allégret qui l’a remarqué et le fait débuter en 1931 dans Le Blanc et le noir écrit par Sacha Guitry. Jean Renoir lui offre un rôle plus important aux côtés de Michel Simon dans On purge bébé, d’après la pièce de Georges Feydeau. Cette même année, il côtoie Jean Gabin dans le film Cœur de lilas. C’est l’année suivante qu’il est pour la première fois la vedette d’un film, Le Rosier de madame Husson de Dominique Bernard-Deschamps.

Par la suite, ses triomphes se multiplient, notamment dans les films de Christian-Jaque, Un de la légion et François Ier (1936), Josette (1937), mais surtout dans ceux de Marcel Pagnol, avec lequel le cinéma français prend l’accent du midi : Angèle (1934), Regain (1937), Le Schpountz (1938), La Fille du puisatier (1940), et plus tard Topaze (1951). La révélation d’un grand acteur, sensible et humain.

Ses films des années 1940, dont deux qu’il réalise lui-même : Simplet (1942) et Adrien (1943), sont essentiellement tournés pour la Continental-Films.

Dans les années 1950, il retrouve le succès avec des films comme L’Auberge rouge (1951) de Claude Autant-Lara, Ali Baba et les Quarante voleurs (1954) de Jacques Becker, ainsi que La Vache et le Prisonnier d’Henri Verneuil tourné en 1959.

Mais dans cette décennie, c’est l’immense succès de Don Camillo (près de 13 millions de spectateurs) qui se révèle. Tiré de l’œuvre de Giovannino Guareschi, ce ne sont pas moins de cinq films qu’il interprétera.

En 1963, il fonde avec Jean Gabin la société de production Gafer d’après la première syllabe de leurs pseudonymes. Leur première production, dans laquelle ils tourneront ensemble, est L’Âge ingrat de Gilles Grangier. Suivront quelques films tels que L’Homme à la Buick, Heureux qui comme Ulysse, Le Pacha ou Le Chat.

C’est au cours de la même année qu’il tourne l’immense succès de La cuisine au beurre pour lequel il partage la vedette avec Bourvil et qui réalisera plus de 6,4 millions de spectateurs.

43 films dans les années 30, 24 dans les années 40, 37 dans les années 50, 20 dans les années 60, c’est un succès sans contestation qui confirme Fernandel dans le gotha des acteurs français ayant attiré le plus grand nombre de spectateurs dans les salles, mais surtout, une place particulière dans le coeur des français.

Lien externe: Wikipedia
Fernandel portrait
Fernandel, Photographie d’André Cros (1970)
Fernandel sépulture
Fernandel illustration3
Fernandel et Giovannino Guareschi sur le tournage du film Don Camillo (1951)
Fernandel illustration2