Henri NAVARRE

Division 9

Militaire.

31 juillet 1898, Villefranche-de-Rouergue

26 septembre 1983, Paris

Il combat pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale et commande le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient pendant la guerre d’Indochine.

En 1916, Henri Navarre entre à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il est envoyé au front en mai 1917 au 2e régiment de hussards. Il est cité à l’ordre de la 4e Brigade Légère pour son action entre le 28 septembre et le 4 octobre 1918 et reçoit la croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze.

De 1919 à 1921, Henri Navarre fait la campagne de Syrie dans un régiment de spahis. Il est affecté en Allemagne dans un régiment de chasseurs à cheval en 1922. En 1927, il entre à l’École supérieure de guerre. Il participe à la pacification du Grand Atlas et du Sud marocain de 1930 à 1934. De 1934 à 1936, il est capitaine au 11e régiment de cuirassiers. Il entre ensuite au Service de Renseignements de l’État-Major de l’Armée dont il dirige la section « allemande » de 1938 à 1940.

Après l’Armistice, Navarre poursuit ses activités dans l’Armée d’armistice et est nommé chef du 2e bureau du général Weygand à Alger chargé à la fois du renseignement et du contre-espionnage. Rappelé en 1942 pour ses actions anti-allemandes, il entre alors dans la clandestinité et devient chef du SR de l’ORA. Il participe ensuite à la libération de la France à la tête d’un régiment blindé de la 1re Armée. Il est promu général de brigade en 1945.

Affecté en Allemagne dès 1945, il occupe différents postes et notamment ceux de commandant de la 5e division blindée et chef d’état-major du maréchal Juin.

Hormis un bref séjour en Algérie où il occupe, de 1948 à 1949, le poste de commandant de la division de Constantine, il reste en Allemagne jusqu’en mai 1953 où il occupe le poste de secrétaire général des forces françaises d’occupation, puis de chef d’état-major du Centre-Europe à compter d’octobre 1952.

Il est nommé général de corps d’armée en 1952.

En mai 1953, il remplace le général Salan au poste de commandant en chef des forces françaises en Indochine. Henri Navarre est chargé par Mayer de trouver une « sortie honorable » à la guerre. Après une tournée d’inspection sur le terrain, il retourne en juillet à Paris pour proposer un plan.

Le général Navarre a l’intention d’adopter une attitude défensive dans le Tonkin avec néanmoins des opérations ponctuelles (« Hirondelle », « Camargue » et « Mouette ») tout en continuant la pacification de la Cochinchine en attendant que l’Armée nationale vietnamienne prenne le relais.

Ses demandes de renforts restent vaines auprès du gouvernement. Pourtant, Henri Navarre se décide à investir la plaine de Dien Bien Phu (opération Castor) et d’y installer un camp retranché destiné à prévenir les attaques du Viet-Minh contre le protectorat du Laos.

L’armée viet-minh, bien préparée (grâce notamment à du matériel chinois et russe) assiège violemment la base française pendant presque deux mois. La bataille de Diên Biên Phu est un échec.
En janvier 1954, il lance l’opération « Atlante » en Centre-Annam pour éliminer les unités militaires du Viêt-Minh et permettre aux forces du régime de l’empereur Bảo Đại de prendre le contrôle politique et administratif de cette zone.

Henri Navarre est remplacé le 3 juin 1954, avec le général Salan comme adjoint militaire, par le général Ély.

En 1956, Navarre fait valoir ses droits à la retraite. La même année, il publie son livre Agonie de l’Indochine dans lequel il justifie son action en Indochine et rend la classe politique responsable de la défaite.

Source : Texte © Wikipédia
Henri Navarre
Henri Navarre sépulture