Emile MATHIS
Constructeur automobile.
Émile Mathis travailla à ses débuts pour le groupe De Dietrich en compagnie d’Ettore Bugatti entre 1902 et 1904.
En 1904, il créa la société « Mathis et Cie » à Strasbourg et embaucha Ettore Bugatti à ses côtés. En parallèle, il créa une seconde société « EEC Mathis » en vue de devenir distributeur d’automobiles de diverses marques. En 1905, alors représentant des grandes marques de l’époque, comme Fiat, Panhard et Levassor ou Minerva, il fit construire un garage à Strasbourg, l’Auto Mathis Palace, qui devint alors le plus grand garage d’Europe et le troisième du monde.
Entre 1906 et 1911 il participa à différentes compétitions, parfois sur Fiat et en courses de côte. En 1912, trois Mathis Hermes Simplex s’imposèrent au Grand Prix Sport de l’Automobile Club Belge (ou GP du RACB).
Dans l’entre-deux-guerres, il devint l’un des plus importants constructeurs d’automobiles français (le 4e par l’importance de sa production derrière Citroën, Renault et Peugeot) avec des automobiles Mathis populaires et réputées par leur économie d’utilisation (le slogan de la marque était « Le poids, voilà l’ennemi »).
Pour faire face à la grande crise des années trente, il s’associa en 1934 avec Ford pour former la société automobile Matford. Association dissoute en 1941.
Dès que la France tomba aux mains des Allemands, lors de la Seconde Guerre mondiale, il quitta la France pour les États-Unis, emportant les plans de son usine, qu’il transmit aux Américains pour qu’ils la bombardent aux points stratégiques afin de détruire la production de munitions et moteurs d’avions que les Allemands avaient lancée et créa une nouvelle société appelée Matam Corporation (Matam pour MAthis AMérique) afin de poursuivre l’effort de guerre auprès des Alliés en produisant du matériel de guerre, notamment une quantité impressionnante d’obus pour la marine américaine, ce qui lui valut d’être décoré du fanion E à cinq étoiles.
De retour en France, en juillet 1946, il essaya de reconstruire et de remettre en marche ses usines, mais il cessa peu à peu ses activités.
En 1953, les biens des usines de Strasbourg furent vendus à Citroën.
Il mourut accidentellement le 3 août 1956 à Genève en tombant par la fenêtre de son hôtel.
biographie en cours d’élaboration