Gustave LEVEN
Patron de la société PERRIER.
Fils d’un agent de change parisien, il travaille avec son père lorsque ce dernier lui demande de trouver un repreneur à une petite source située à Vergèze, dans le Gard, qui doit son nom à un médecin de Nîmes, Louis Perrier, qui en avait commencé l’exploitation à la fin du XIXe siècle.
Celle-ci appartient aux héritiers de l’ancien propriétaire anglais, St John Harmsworth. En 1947, Gustave Leven décide de la racheter pour son propre compte, en association avec Maurice Epry et Jean Davray, écrivain et publicitaire, qui assurera une communication de génie de la marque.
De 1948 à 1952, la production passe ainsi de 30 à 150 millions de bouteilles. La France devient le premier marché de Perrier en absorbant plus de 80% de la production.
En 1973, il achète ainsi une sablière au pied du Mont Ventoux, et dote l’entreprise d’une verrerie afin que Perrier puisse fabriquer ses propres bouteilles, à la forme si facilement reconnaissable.
En 1976, Perrier se lance à la conquête du marché américain. En 1988, le groupe vend près de 300 millions de bouteilles aux Etats-Unis, soit l’équivalent de 80% des eaux importées.
Durant les quarante années sous la direction de Gustave Leven, le groupe Perrier rachète des eaux telles que Contrexéville, Saint-Yorre, Vichy lance des sodas comme Pschitt ou Gini et des boissons sans alcool (Oasis, Mambo…). Il se diversifiera également avec les fromages (Roquefort Société, Rondelé, Cantal, Saint-Nectaire…).
Gustave Leven en restera le patron jusqu’en 1990, laissant Perrier leader mondial des eaux minérales et de source, s’appuyant sur des campagnes de communication dynamiques avec des slogans célèbres tels que « L’eau qui fait pschitt » en 1954, « Perrier, c’est fou » en 1970.
En 1992, Perrier s’est fait racheter par le groupe Nestlé.